mardi 24 octobre 2017

Quand les recruteurs pratiquent le ghosting


 
Recrutez-vous comme vous vivez une relation amoureuse ? Je relis cette question et, parfois, je me dis que cette analogie entre le recrutement et l'histoire d'amour est vraiment problématique...
Après avoir commencé l'histoire, après l'avoir vécue, après avoir rompu que reste-t-il ? Peut-être le fait de ne pas l'avoir vraiment commencée ?
Imaginez le candidat qui prend le temps de vous écrire, qui rédige son CV et sa lettre de motivation pour VOUS. Il se renseigne sur l'entreprise, se projette sur le poste que vous lui proposez et imagine faire un bout de chemin avec vous.
 
Et puis ? Plus rien ! Pas de réponse. Pas de signe. Même pour dire non, au moins elle pourra se positionner ailleurs ! Alors, cette personne, elle attend... Elle se sent seule, abandonnée...
 
Alors, on sort les violons ? Mais elle s'en remettra, me direz-vous ! Ou pas, vous répondrai-je !
Combien de fois ai-je rencontré des personnes traumatisées (oui, le mot est à peine fort) par le fait de ne pas avoir eu de réponse à leur candidature ? Comment faire confiance à l'entreprise si elle vous ignore. Et je ne parle même pas du moment où vous les avez reçus en entretien et que vous ignorez, APRES !
 
J'avais vu un reportage sur une pratique qui se répand au sein de notre société actuelle : il s'agit du ghosting. Si l'on devait donner une définition, nous pourrions dire que c'est une "technique de rupture qui consiste à interrompre toute communication avec l'autre partie, en cessant de répondre aux appels, SMS et autres messageries sur les plateformes numériques". Or, pour que la rupture soit effective, elle doit être indiscutable. Ainsi, il est à noter que, dans le cadre du recrutement, s'il n'y a pas de réponse, celui-ci est toujours en cours !
J'ai bien aimé ces lettres que les candidats pourraient écrire pour signifier leur refus de réponse négative que les services recrutement peuvent envoyer. Je les trouve drôles... mais fausses ! En effet, au moins vous avez envoyé une réponse ! Même négative, vous restez maître du recrutement (heureusement, d'ailleurs !).

Là où ce serait intéressant, c'est si le recruteur ne répond pas et que le candidat se retrouve, du jour au lendemain, devant la porte en disant : "Qui ne dit mot consent ! Vous ne m'avez pas répondu, je suis donc engagé !".

Alors, qu'en pensez-vous ?

Crédit photo :  http://www.gratisography.com/